Deuxième fournée du cadavre exquis littéraire...

Bon,on va reprendre l'idée -qui n'est en fait pas de lui mais on va pas commencer à chipoter- d'Hadrianus Pinus d'écrire une histoire à plusieurs,mais cette fois c'est moi qui commence,au vu de la saturation des initiatives en ce sens (non,j'en ferai pas un fromage,va falloir y aller pour me faire céder):

C'était par une sombre nuit sans lune (logique,d'un autre côté) que s'avançait,hésitant,trébuchant sur les pavés ronds lustrés d'humidité,le petit Landry,pauvre gamin des bas-fonds d'Amiens comme on en voyait tant en ces temps déchirés de l'ère post-Montaubine.Haletant,le garçonnet serrait entre ses bras faméliques le paquet de toile rêche que sa mère adoptive,une brave et solide prostituée à la main leste de la rue des saintes-claires,lui avait confié,avec pour tâche de le porter séance tenante au seigneur Carshthang Lek Tun,le duc qui régnait alors d'une main de fer -rouillé- sur Amiens et ses proches environs.
Rien d'extraordinaire à cela,le dirigeant avait l'habitude de recevoir de ses sujets même les plus humbles divers tributs,et c'était quelques babioles laissées en paiement par des clients sans liquidités qui tintinabulaient au rythme de la course éffrénée mais non boîtante de l'enfant...

(vous êtes pas obligés de faire aussi long,bien entendu,mais j'ai planté le décor -nullosse,d'accord,mais c'est comme ça- pour la suite)

La curiosité rongeait le jeune garçon. Que pouvait-il bien y avoir dans ce paquet? Il entra dans une venelle sombre. A l'abris des regards indiscrets, il avait du mal à résister à la tentation. Il le savait, il ne devait pas regarder dans le paquet. Il se cacha dans un recoin et il se risqua à jeter un rapide coup d'oeil sous l'emballage. Quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit...

une main ensanglantée, crispée autour d'un papier sur lequel on devinait quelques mots brouillés. Sur cette main une alliance était resté, le petit Landry tenta de l'enlever pour voir si quelque chose y était gravé. Mais ce fut peine perdu quand il compris que la raideur de ce poignée allait l'en empêché. Il s'en prit alors au papier,...

Tandis qu'il s'acharnait sur la feuille de papier jaunis, fermement retenu par les doigts crispés (et parfaictement manucurés), une ombre s'approcha de lui par derrière...
Le petit landry tout concentrait qu'il était ne vit pas la silhouette avancer, ni n'entendit le bruit de éperons sur les pavets...
Il y était presque, oui... encore un peu... la pression se relachait... encore un petit effort et le document serait à lui...

...car oui,ce qu'il prenait pour un bête papier recyclé tant de fois qu'on pouvait en lire la composition rien qu'avec une loupe de poche était en fait parsemé d'une écriture hachurées et brouillonne,avec de grandes lignes tremblantes,comme si la personne qui l'eut écrite fut dans une situation précaire au moment de la rédaction,ce qui s'expliquerait assez facilement si cette main s'avérait être l'auteur -enfin un de ses appendices- des mystérieuses inscriptions.
Mais à peine réussit-il dans un râle d'effort à arracher à moitié la feuille friable de mauvaise qualité des doigts raidis qu'il fut projeté en avant,atterissant dans une flaque putride de déchets en pleine décomposition.S'appuyant sur ses coudes meurtris,il parvint à extraire son visage du liquide collant à l'odeur acide de pourriture,pour voir...

cette étrange silhouette qui s'imposait à lui. Un peu secoué, le petit Landry ravala sa salive, impressionné par ce qui se tenait devant lu: Un homme très grand emmitouflé dans une cape, portant un chapeau qui lui allait très bien. Il avait à la main une canne sculptée, un croque-mitaine sur la poignée de son belle instrument. "Donne moi ça petit cancrelat, avant que tu ne prennes la raclée de ta vie" S'écria le grand homme en menaçant le petit Landry avec sa canne...

Et le petit Landry de lui répondre " J'ai soif, paie moi une chopine et je te le donnerai, si tu ne veux pas, je mange le papier! Ta canne ne me fait pas peur, j'ai reçu tant de coups que cela ne me fait plus rien."

L'homme sourit, et se dit que ce petit avait du cran! Aussi, il lui proposa d'aller dans une taverne crasseuse dénommée Lucullus et lui paya une chopine.
Une conversation s'engagea entre le petit, qui au fond de lui-même était impressionné par la prestance de l'inconnu, et l'homme.

Une question lui traversa quand même l'esprit: pourquoi l'homme s'intéressait-il au paquet? Le suivait-il depuis longtemps?

Le Lucullus étant un endroit des plus mal famés,repaire des violeurs et surtout des pédophiles de tous poils,la raison de ce soudain engouement de l'homme en long manteau s'imposait à l'esprit.Mais le petit Landry,trop ahuri pour se rendre compte de quoi que se soit,en grande partie à cause de la bière amère dont il n'avait pas l'habitude,se contentait de bredouiller un vague "moui" à chaque question du mystérieux inconnu.

"Et donc mon....garçon,tu vis....seul,ici?
_Moui.
_Ah,comme c'est triste,tu dois grelotter,maigre comme tu es,le froid doit te transpercer le......corps,toutes les....parties du...corps.
_Moui.
_C'est déchirant,de penser que de si...graciles et...frêles garçons soient mis au...supplice de la sorte!"

Tout en parlant,l'interlocuteur de l'enfant commençait à suer malgré l'air glacé de la taverne,que la présence des buveurs ne faisait que rendre plus enfummé encore que dans la rue.Il jetait des regards inquiets alentours,comme si...

le charme de Landry agissait sur lui, le faisant fondre de désir pour cet être chétif...

C'est alors que le petit Landry se leva, se dirigea vers le grand inconnu, s'approcha de lui pour lui chuchoter quelque chose que seule cet homme pouvait entendre. Nul ne sait ce qui fut dit, mais ce qui est certain, c'est que cet inconnu à la cape en eut des frissons et qu'il se leva pour ..

se diriger calmement vers la sortie quand soudain il s'arreta net face à trois hommes vétus de rouge qui venaient de pénétrer dans la taverne. Il s'agissait des hommes de main du seigneur Christos, conte d'une lointaine province de l'Est. Ces derniers murmurèrent ce qui ressemblaient fortement à des menaces. Le petit Landry étant trop éloigné ne comprena pas un traite mot de la conversation, mais inquiet préféra s'éclipser discretement par la porte de service à l'arrière de la taverne...

...pour tomber dans les bras du mystérieux autant que louche individu qui l'avait ammené dans ce lieu de perdition.L'homme,un brin éméché,ne sentait plus sa force et commençait à tâtonner fébrilement de ses mains moites et froides sous la chemise du garçonnet,sans que celui-ci put se dégager d'aucune manière.

"Mais où est-il?Où l'as-tu caché,petit crétin?!Marmonnait l'inconnu en fouillant brutalement les moindres recoins -les moindres,j'vous dis- des vêtements de Landry.
_Là où tes sales mains pourront jamais aller le chercher!Lui rétorqua-t-il à travers le brouillard de l'ivresse,inconscient d'à qui il venait de lancer un défi.
_Ah oui?Lui répondit l'homme,soudain ragaillardis.Eh bien,il ne faut jamais dire jamais,mon petit..."

Sur quoi il l'entraîna bien vite à l'écart,gardant un oeil sur les sbires de Christos qui s'étaient mis à ratisser la salle commune de manière peu urbaine,bref comme des représentants de l'ordre bien conscients de faire une fleur aux malfrats du coin en ne les dénonçant pas séance tenante.
D'un pas pressé,traînant toujours le petit par un bras,l'inconnu le fit gravir un escalier de bois qui hurlait de douleur à chaque pas qu'on y faisait,pour gagner une des chambres crasseuses que louait l'aubergiste,dans le lit d'une desquelles il projeta Landry.Chancelant de toute cette agitation,ce dernier n'eut que le temps d'aviser le mobilier draconien;ce qui lui fit ressentir que lesdites chambres devaient servir à tout ce qu'on pouvait imaginer sur ce monde torturé,sauf dormir (il avait été éduqué et avait vécu avec une prostituée);avant que tout le poid de l'inconnu ne lui coupe le souffle.Plaqué contre les draps rèches,il sentit qu'on lui baissait son pantalon,tandis qu'il suffocait par manque d'air autant qu'à cause de l'haleine putride de son aggresseur qui lui disait:

"Tu vas vite voir qu'on peut rien me cacher,mon joli petit garçonnet................

Le petit Landry sentit alors les énormes mains grasses de l'homme palper la partie la plus intime de son anatomie. La peur l'envahit soudain quand son esprit embrumé d'alcool réalisa ce qu'il alait subir. Des larmes coulaient le long de ses jolies joues roses tandis qu'il sentait la nausée l'envahir. Il s'apprétait à mordre l'oreiller pour ne pas hurler quand tout à coup un violent vacarme retentit derrière la porte de la chambre. Les hommes du seigneur Christos étaient sur le point d'entrer. Profitant de cette diversion, Landry réussit à se dégager. Il renfila prestemment son pantalon et se glissa sous le lit. La porte s'ouvrit brutalement et les hommes armés entrèrent. L'homme à la cape sortit alors son épée près à se battre, tandis que le petit Landry, paralysé par la peur ( et encore traumatisé de l'épisode précédent ) se recroquevilla, autant qu'il le pu sous le lit ...

S'étant lubrifié la main pour accomplir ses basses oeuvres,l'inconnu au chapeau ne mit pas longtemps avant d'être aisément désarmé par une botte particulièrement audacieuse d'un de ses adversaires (qui aurait pu économiser ses forces au lieu de rouler des mécaniques,surtout qu'aucune femme ne se trouvait dans la pièce).Le coup était en effet si spectaculaire qu'il fit décrire à la pointe de la rapière du sergent macrophallite (la Macrophallie est une lointaine province de l'Est déjà citée mais non nommée,ce qui vient d'être fait) un gracieux balai aérien qui s'acheva en fauchant le large bord du chapeau de l'inconnu,révélant un visage grimaçant,aux traits fades,le cheveux blond-châtain indéfinissable,la bouche tordue en une mimique grotesque,les yeux bleuâtres enfoncés et rayonnants de terreur.

"César Colombé!!!S'écria le sergent,ayant là reconnu le célèbre pédophile tueur de chats recherché par tous les guets municipaux de la région et d'ailleurs (comme ça on se fait pas chier avec des précisions assomantes dans le genre parenthèse interminable qui n'en finit pas de dire des trucs absoluments pas intéressants pour la suite de l'intrigue qui est déjà assez touffue comme ça,si vous voyez c'que j'veux dire)."

L'inconnu,moite de transpiration,bredouilla un chapelet de syllabes inintelligibles dans lesquelles les macrophallites purent reconnaître à plusieurs reprises des "c'est pas moi","j'ai rien fait" ou encore "c'est pas ma faute".La lame du sergent trancha l'air pour mettre fin à la litanie du pervers,qui commençait à l'agacer au plus haut point.

"Quand je vous disais de vous tenir à l'écart des enfants tout à l'heure,je ne pensais pas m'adresser au célèbre Carotteur de Viennes!
_Ah!Et qui êtes-vous donc pour avancer de telles hypothèses,fichtre?!Tout dans l'inconnu désormais connu trahissait la culpabilité prise sur le fait,ce qui ne blousa pas un instant le viril sergent.
_Sergent Blowers,pour vous servir (de bourreau).Frosty,tu gardes la porte,Higgins,foutez la paix à votre moignon et aller me chercher ce gosse,Clarence,tu toccupes de monsieur!"

En moins de temps qu'il n'en faut à une souris pour mourir d'un choc de 70 kg à la tête,Colombé fut appréhendé par l'équipe de Blowers,Landry fut récupéré de sous le lit où il se cachait,non sans difficulté car son gardien n'avait plus qu'une main,et le tout fut mené sur la rue des Trois Cailloux,qui menait au palais ducal,et où l'on exposait les victimes de la justice expéditive du duc,dans un éventail très coloré de châtiments corporels aussi divers que variés.Ils marchaient sans mot dire........

vers le palais ducal. Le petit Landry serrait dans ses bras chétifs le paquet ( la main ensanglantée ) que lui avait confié sa mère (une prostitué ). Souvenez-vous : il a comme mission de le porter au seigneur Carshthang Lek Tun. Ayant repris ses esprits, il se rendit compte que sa mission serait accompli plus vite qu'il ne l'avait espéré. Dans peu de temps, il serait face au Duc et toute cette mauvaise aventure serait enfin terminée.
Perdu dans ses pensées, Landry n'entendit pas approché Sergent Blowers. Ce dernier avait remarqué que le petit garçon cherchait à dissimuler quelque chose :
- " Que cache tu-là mon petit ? Est-ce à cause de ce secrêt que César Colombé t'a importuné ?
Importuné ? pensa Landry, le mot est faible après ce qu'il avait failli subir.
- Je ne cache rien monsieur, je vous assure, j'ai seulement un peu froid dit-il en resserant d'avantage ses bras autour de lui.
- En es-tu sur ? interroga à nouveau l'homme comme s'il savait quelque chose.
Landry lança au soldat un regard suspect : apparamment le paquet qu'il detenait semblait interresser de plus en plus de personnes. Il sentit la peur l'envahir à nouveau. Sa mission semblait se révéler plus importante qu'il ne l'aurait cru.
- oui je suis sur, répondit-il à l'homme.
Sergent Blowers se dirigea alors vers le reste de ses hommes. Il murmura quelques phrases à l'oreille de Frosty et Clarence. Tous trois se tournèrent vers Landry et le fixèrent d'un oeil inquisiteur...

Et le pauvre petit Landry, leva les yeux au ciel, se disant que ce coup-ci ils étaient trois...
Il lui prit l'idée et l'envie de montrer ses fesses aux gardes, qui voyant ces petites fesses rirent de l'attitude du petit gars. Ils oublièrent ce que leur avait soufflé Blowers et continuèrent leur pérégrination vers le palais, faisant monter la colère de Blowers qui se caressa les mains en réfléchissant à un meilleur plan pour détrousser le ptit père Landry avant d'arriver devant le duc, duc qui aurait mal à croire un enfant soi disant détroussé par un sergent, à moins qu'il ne le tue...

...d'un coup de carotte.Chemin faisant,ils finirent quand même par arriver au bout de la rue des Trois Cailloux,où se dressait l'imposante et sinistre masse de la tour Perret,dans laquelle le duc Carshthang Lek Tun avait élu résidence avec ses séides depuis sa sanglante victoire sur le terrible Hulk son prédécesseur,grand maître de l'ordre de la Faluche,des années auparavant.
Ce fut une guerre atroce,celle de deux bêtes se disputant la part du lion,jetant sans compter des milliers d'hommes dans la bataille,encore et toujours,pendant trois interminables années de famine et de misère,pendant lesquelles l'anarchie la plus totale qui régnait dans la ville et alentours venait envenimer davantage la situation.Au final,les troupes de Carshthang finirent par déloger les derniers faluchards de leurs terriers en ville,et après l'encornichonnement vivant d'Hulk sur la place publique,le nouveau pouvoir s'installa à la place encore chaude de l'ancien,ce qui ne changea guère les choses,un tyran succédant à un autre,la vie continua malgré tout,avec ses hauts et ses bas.
Et c'était plutôt dans un bas que se trouvait le jeune Landry,qui trébuchait sur les immondices jonchant le sol (nettoyé deux fois par an,sur décret du duc),le nez levé vers le sommet de verre de la tour,dont la moitié des carreaux avaient volé en éclats au fil des ans.

"Avance,petit."Le calme dans la voix de Blowers trahissait pour ses hommes son anxiété,mais Landry,peu habitué aux subtilités de la vie du grand monde,ne pouvait qu'espérer qu'il pourrait bientôt rentrer pour le goûter,histoire de ne pas louper la sortie des poubelles du bouge derrière lequel sa mère adoptive recevait ses clients.
Arrivés devant les imposantes double-portes de bronze noirci en traînant toujours l'infortuné César,qui se lamentait de son sort pour le moins injuste au regard de la petitesse de ses crimes,et encore,si l'on pouvait qualifier cela de crimes;Blowers avisa un des deux gorilles dépenaillés qui protégeaient l'entrée de leurs regards dégoulinants de brutalité gratuite,du genre de celle qui n'attend que le moindre atome de prétexte pour se déchaîner.

"Passe pas!Grogna l'un.
_Vous êtes qui d'abord?!Renchérit bryamment l'autre.
_Sergent Blowers,envoyé diplomatique du seigneur Christos de Macrophallie."

Pendant dix bonnes secondes,il ne se passa rien,les gardes assimilant lentement la nomenclature du sergent.Puis,le visage de l'un d'eux s'éclaira soudain..........

"Non de non! mais je vous reconnais, vous êtes les survivants de l'unité bravo 3! putain les gars ce que vous avez pris!"

_ je ne vous le dirai pas deux fois, laissez nous entrer...

_ Nan, mais c'est bien vous non??
Le deuxième garde, court sur patte et vraissemblablement bigleux s'approchat avec méfiance du groupe qui entourait le petit landry.
Les quatres hommes formaient une unité hétéroclite et bigarée.
A l'avant tenant par l'épaule le petit Landry, un homme d'une trentaine d'années, le visage fier, emprunt d'autorité... Il portait à la ceinture un de ces pistolets à poudre noire d'une puissance incroyable (placé dans de bonnes mains... et il sembla à Gustave, car le garde s'appelait ainsi, qu'il s'agissait de bien de très bonnes mains). L'homme fumait une de ces originalités d'étranger... du tabac dans du papier... Son crane rasé laissé voir de nombreuses cicatrices. Les galons de son uniformes faisaient comprendre qu'il était sergent d'unité en Macrophallie.
A coté de lui se dressait un colosse à la peau sombre, presque noire, Gustave avait déjà entendu parlé de ce genre d'individu, et lee regarda avec mépris, avant de rapidement détourner le regard en voyant l'imposant Hallebarde portée par le colosse.
Derrière eux se tenait un homme dont l'aspect laissa Gustave sans voix. L'homme portait une armure de cuir noircie de cendre, il portait une sorte d'énorme encensoir incandescent duquel s'échappait une fumée noiratre et noséabonde.... Un krameur, un soldat d'élite Macrophallique entrainé à maitriser le feu et toutes les formes d'explosifs. Un taré oui...
Le dernier du groupe était le moins impressionant, mais pourtant le plus indispensable. La Macrophallie avait en effet depuis quelques années mis au point un système extrémenet moderne de communication rapide à l'aide de dragon nains porteurs de message. Les rares soldats entrainés à utiliser ces bestioles étaient appelés R.A.D.I.O ( Responsable de l'Appareillage Draconique pour envoi et reception d'Information pour unité en Opération).
Ce petit homme blond, mais tout de même assez baraqué portait sous le bras droit (à laquelle Gustave remarqua qu'il manquait la main) une cage imposante dans laquelle se trouvait deux specimens de dragon nains, qui actuellement se chamaillaient pour un morceau de poulet.
Gustave ne put pousser son observation plus loin, car le Sergent s'approcha de lui et lui tendit une liasse de documents:

_Je suis l'envoyé diplomatique du seigneur Christos de Macrophallie, voici mes hommes... ou ce qu'il en reste, nous sommes en effet les survivants de Bravo 3,
Voici Frosty, dit-il en désignant le Krameur, notre Radio Higgins, et mon sous-sergent chef Clarence.
Nous avons appréhendé en arrivant cet individu, dit le sergent en désignant un rebus d'embryon d'être humain que Gustave avait d'abord pris pour une loque que trainé Clarence derrière lui.
_Oui présentement, Woici un hindividu qui tenté d'abousé de ce petit garçon, dit le colosse en poussant devant lui l'immonde cancrelat...
_Nous aimerions être mis en présence de votre souverain, si on peut appeler ça comme ça...
Il se tourna alors vers son unité et distribua de manière simple ses ordres:
_Frosty, tu reste à la porte, si ça sent plus le roussi que ça ne sent déjà avec toi tu nous fait un feu d'artifice qu'on arrive, Higgins, message au centre d'opération dans le quartier nord, "Nous sommes arrivés sur place, entrons dans le batiment, rien a signaler, les planctons ont l'air con, terminé", Clarence tu viens avec moi, ouvre la marche.

A peine avait-il terminé se phrase qu'un dragon nain s'envolé, que Frosty s'allumait une clope, et que Clarence ouvrait la porte d'un revet de Hallebarde en disant, "oui à vos ordre présentement, Sergent Blowers.

Le sergent s'attarda une demi seconde en attendant Higgins qui calmait le second dragon...
Il ecrasa son mégot sur le casque de Gustave en lui disant :
_Si vous pouviez prévenir Carshthang qu'on arrive...
puis il entra suivit de près par Higgins et son moignon...quand celui-ci passa, ils crurent entendre "j'ai rien fait, c'est pas moi".

Les deux gardes se regardèrent médusés...
...

...

...

...

_les planctons ont l'air con??
_ça doit être un code militaire lui répondit Gustave...