Le bizutage....

Et oui, le bizutage n'est plus ce qu'il était autrefois. Etant étudiant en histoire et qui plus est associatif, j'ai côtoyé des personnes qui m'ont raconté leurs expériences (souvent vieilles de plus de 20ans) et par rapport à ce qui se fait de nos jours, il y a beaucoup moins de "méchanceté". Les étudiants en médecine ayant de longues études (une dizaine rappelons-le) peuvent tout de même se lâcher et s'amuser. J'ai déjà assisté à cela, certains y voient un côté humiliant, moi je vois ça comme une manière de faire fi des barrières psychologiques et permet donc une émancipation si l'on peut dire. Restent les "coincés" qui ne comprennent pas ce folklore estudiantin, qui courent se réfugier dans les jupons de maman, une éducation trop serrée des parents (et oui, ça existe toujours ! ) leur ayant mis des œillères. Quant à ceux qui pratiquent le bizutage, il faut voir comment ils font ça, si c'est en respectant les autres étudiants ou pour le simple plaisir de s'acharner sur ses confrères. Là est le problème, et c'est aussi cela qui fait que d'une exception, ça part en généralité... Dommage!

Voilà d'ailleurs pourquoi j'ai lancé ce sujet : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/09/25/01011-20080925FILWWW00372-bizutageamiens-rien-de-tel-doyen.php

Les échos de bizutage que j'ai eu tourner sur deux points bien souvent pas très loin l'un de l'autre : l'alcool et le sexe. Je ne bois pas ... forcément, lors du bizutage ça risque de pas passer ... Je préfère le mot intégration. Les deux ont bien un sens différent : l'un s'est pour marquer, l'autre pour intégrer de manière à s'en rappeler ...

Si c'était juste pour s'amuser, descendre quelques quilles et foutre le brun, je pourrais y voir ce que tu nommes "folklore". Le problème vient du fait qu'on ne laisse pas vraiment le choix aux bizuts sur la tournure de la soirée et que tout tourne autour d'eux. La plupart du temps (même si je suis pas hyper calé) tout cela procède tout de même largement de l'humiliation.
On peut se défouler, s'amuser etc etc. Mais quand c'est sur la tronche des ptits jeunes qui débarquent, je trouve ça facile.
Bref après qu'ils aiment le salace, la pisse, l'alcool, le vomi, les tripes et les baloches à l'air, libres à eux, chacun son kif (je dois sans doute être coincé). Mais qu'on l'impose aux autres ça me pose un petit problème éthique.
J'ajouterais que je peux imaginer qu'en médecine il faille dépasser certaines "barrières psychologiques". Je doute que ces méthodes soient la seule solution. Mais elles s'appliquent aussi en école de commerce, d'ingénieurs, classes prépa etc.... Je suis pas certain qu'ils aient à dépasser des barrières psychologiques de l'ordre de ce qui attend les carabins.

On ne peut pas tout justifier par le folklore.
Après si c'est de manière consentante et amusante pourquoi pas. M'en fous à vrai dire. Mais il est toujours difficile de faire la part des choses en ce qui concerne le consentement.

De mon côté,je trouve que le principe d'acceuil cérémonial des nouveaux dans une communauté est un bon principe,mais il y a la manière de le faire.Quand je vois traîner dans les rues des niais peinturlurés de maquillage,arborant des perruques ridicules enduites de mousse à raser,et qui avancent,moitié effrayés,moitié subjugués,serrés les uns aux autres pour se sentir moins minables,ben la seule chose qui me vient à l'esprit,c'est de leur cracher dessus (notez que je ne le fais pas,cependant).

Sans blague,ça ressemble à quoi des manières aussi rustres,en plus d'avoir des tenues moches,ça ferait bien penser à une tradition qui a certes perduré,mais dont on a perdu le sens,c'est comme j'vous le dis.

Bref,le bizutage des ressortissants de S et de leurs cartels démoniaques,ça me fait chier.Pourquoi on a pas des cérémonies amusantes mieux qu'eux,nous autres,d'ailleurs?